Rivages en mouvement
Une exposition dynamique et interactive


Trait de côte, ligne de rivage, zone de contact entre la terre et la mer, tous ces termes renvoient à la
réalité dynamique du littoral, cet espace à l’intérieur duquel se mélangent, s’affrontent et se
déplacent la terre et la mer. Cette réalité existe depuis toujours, mais certains évènements érosifs
des dernières années ont pu la rendre plus tangible : sur de nombreuses côtes sableuses, la mer
semble avancer vers les terres intérieures, les habitations, les installations humaines.
L’espace littoral dans lequel se meut le trait de côte est largement urbanisée et la dynamique de
littoralisation globale a tendance à s’amplifier. De plus, les effets attendus du changement climatique
sur les zones côtières, parmi lesquels l’augmentation du niveau de la mer, vont démultiplier les
phénomènes et dynamiques de mouvements du trait de côte dans les années à venir.
De ces constats et réflexions sont nés les différents principes d’actions du Conservatoire du littoral
concernant l’adaptation au changement climatique et la gestion du trait de côte : penser le littoral
comme une interface terre-mer, accompagner la mobilité et les modifications des écosystèmes et
des usages, promouvoir les solutions fondées sur la nature.
En lien avec différents partenaires techniques, scientifiques et financiers et dans le cadre de la
Stratégie nationale de gestion intégrée du trait de côte (SNGITC), le Conservatoire du littoral a réalisé
l’exposition « Rivages en mouvements » afin de donner à chacun les clés pour s’interroger sur
l’évolution de nos côtes, à l’échelle des dernières décennies et comprendre que le littoral est un
espace de mouvements, le trait de côte perpétuellement mobile et les paysages et l’occupation de
nos côtes changeant.
Cette exposition nationale se veut itinérante, elle est disponible en prêt sur demande au
Conservatoire du littoral.



Carte interactive

Parmi les différentes côtes naturelles, les côtes rocheuses sont les moins mobiles et les plus fréquentes (environ 55%). Pour près de 95% de ces côtes, aucune évolution n’a été perceptible dans le dernier siècle.

Les côtes d’accumulations vaseuses sont les moins fréquentes des côtes naturelles (environ 5%) car elles ont souvent été poldérisées. Ces côtes ont tendance à rester stable (pour les deux tiers) ou avancer vers la mer, progressant de quelques dizaines de mètres lors du dernier siècle.

Les côtes basses sableuses sont les plus mobiles, et elles ont largement avancés et reculés lors du dernier siècle. Pour 25% de ces côtes, le trait de côte a évolué de plus de 100m lors du dernier siècle. La forme de ces rivages est très changeante et si certaines ont légèrement avancé comme la côte landaise ou reculé comme la côte girondine, dans certains cas, c’est toute la forme de la côte qui a changé comme en Camargue ou dans le Pas-de-Calais.

Cliquez sur le lien de chaque site pour obtenir une comparaison de l’évolution du trait de côte.