Littoral en mouvement

Le long de la frange littorale, les sédiments s’accumulent pour former des vasières, des plages, des lidos ou des dunes qui modèlent le trait de côte. On retrouve aussi d’importants dépôts sédimentaires sous le niveau de l’eau (ce que l’on appelle les petits fonds).

Le transport sédimentaire

Il faut considérer le littoral comme un système dynamique dont l’équilibre dépend des échanges et des transferts de sédiments qui s’y produisent :
• latéralement sous l’action des houles et des courants (dérive littorale),
• avec l’arrière littoral (érosion des falaises, apports fluviatiles, stockage dans les dunes, transports éoliens, etc.),
• entre la mer et la côte.


Le saviez-vous ?

Les stocks de sédiments côtiers sont majoritairement issus de la dernière période glaciaire.

© François DOLAMBI

Le littoral Languedocien subit principalement l’action du courant Ligure.
Des cellules sédimentaires se forment localement, ce qui entraîne des phénomènes
d’érosion (recul du littoral) ou d’accrétion (progression du trait de côte). – © François DOLAMBI

Les cellules sédimentaires et la dérive littorale

Les sédiments sont mis en mouvement le long du littoral sous l’effet des vagues, du vent (générateur de la houle) et des courants côtiers, c’est ce que l’on appelle la dérive littorale.
Le long de la côte, on observe toutefois que ce phénomène de dérive n’est pas homogène, la configuration du trait de côte (présence de caps rocheux,
d’embouchures de cours d’eau, d’ouvrages maritimes), l’orientation de la côte par rapport aux vents dominants, délimitent des cellules sédimentaires ayant un
fonctionnement relativement autonome par rapport aux portions voisines.

Le budget sédimentaire

La dynamique d’une portion de littoral non-rocheuse dépend des échanges et des transferts de sédiments. Si les entrées sont supérieures aux sorties, les rivages
s’engraissent (croissent) et ont une faculté de protection bien plus importante contre la mer. Dans le cas contraire, l’érosion des plages peut être très rapide et rendre la
zone côtière vulnérable aux assauts des tempêtes.

Les côtes vaseuses

Dans les zones abritées et soumises aux marées (golfes, estuaires…), le flux dépose deux fois par jour de grandes quantités de sédiments fins, mélange de limon d’origine fluviale et de sables. Ces vases s’accumulent, la végétation y apparaît et se forment alors des marais maritimes qui continuent à s’élever. Les hommes ont profité de ce phénomène pour
endiguer au fur et à mesure les marais maritimes et créer les polders. Une fois soustraits au mécanisme de la marée, les polders se tassent et perdent en altitude.