La stratégie nationale de gestion intégrée du trait de côte

Un enjeu national

Depuis 2012, la France s’est dotée d’une stratégie nationale de gestion intégrée du trait de côte pour mieux anticiper les évolutions du littoral et faciliter l’adaptation des territoires à ces changements.
Aucune région côtière française n’est épargnée par les mouvements naturels du trait de côte, dont les effets s’aggravent du fait de la concentration continue des enjeux
démographiques et économiques dans les zones littorales.

© Frédéric Larrey/Conservatoire du littoral, L’Espiguette (Gard)

© Frédéric Larrey/Conservatoire du littoral, Estuaire de l’Orne (Calvados)

Une stratégie en deux axes

Pilotée par le ministère de la Transition écologique, la stratégie vise l’amélioration des connaissances et de l’observation du trait de côte, ainsi que la mise en place de stratégies et d’expérimentations concrètes.
Elle fait intervenir une diversité d’acteurs et d’opérateurs financiers et techniques (CEREMA, BRGM…) et scientifiques (universités). La stratégie est déclinée localement
par les collectivités et les services de l’État.

Objectif Résilience

La stratégie nationale a vocation à renforcer la résilience (du latin resilio qui signifie rebondir) des espaces littoraux. La résilience écologique correspond à l’aptitude
d’un écosystème à revenir à son état d’équilibre après une perturbation.
Les opérateurs de la stratégie nationale recherchent des solutions fondées sur la nature pour renforcer la résistance de la bande côtière face aux aléas d’érosion et de submersion marines. À plus ou moins long terme, cela peut amener à envisager d’autres formes de protection, voire la relocalisation des enjeux exposés.

Le rôle du Conservatoire du littoral

Depuis 1975, le Conservatoire du littoral mène une politique foncière de sauvegarde du littoral. Le domaine protégé du Conservatoire représente en 2020 plus de 800 sites naturels, dont certains dans des lieux emblématiques du littoral français comme la dune du Pilat, la Camargue, les Agriate, les îles du Salut ou la falaise d’Amont à
Étretat. Le Conservatoire considère le littoral comme une interface souple entre la terre et la mer et les fluctuations de la côte comme un phénomène naturel qu’il fautlaisser évoluer dans la mesure de l’acceptable. Cette conception conduit à se préparer pour accompagner la mobilité des écosystèmes et des usages qui seront nécessaires sur certaines parties du littoral.
Lorsqu’un espace suffisant est disponible, des solutions fondées sur la nature, efficaces, durables et économes sont mises en place en partenariat avec les différentes parties prenantes pour assurer l’adaptation des territoires littoraux
aux changements climatiques.

@ Frédéric Larrey/Conservatoire du littoral, Etang de l’Or (Hérault)