Dunes et plages, un mécanisme perpétuel

Lorsque le budget sédimentaire est en équilibre, on constate que les sédiments emportés par les tempêtes hivernales sont restitués progressivement au niveau des plages sous l’effet de la houle et des marées. Ce mécanisme résilient peut prendre quelques mois à quelques années.

Un phénomène à l’œuvre au quotidien

Le littoral est soumis en permanence à l’effet combiné :
• De la mer : l’alternance des marées, les vagues et le ressac sont susceptibles de éplacer les sédiments localement, des courants marins les entraînent ensuite sur de plus grandes distances (dérive littorale).
Certaines plages sont bien connues dans le Sud-Ouest de la France pour la formation de baïnes, causées par les vagues qui déferlent sur les bancs de sable.
• Du vent : le vent a une double action. Il soulève les particules fines (sables, limons) sur les plages et les déplace vers le haut de plage pour former des dunes.
Le vent du large est à l’origine de la houle, un phénomène d’ondulation de la mer qui est capable par sa puissance de remettre en suspension les sédiments déposés sur les
fonds marins.

Des tempêtes aux effets spectaculaires

Lors des grandes tempêtes, plusieurs phénomènes peuvent se conjuguer : une marée à fort coefficient (pleine mer de vive eau), des conditions météorologiques dépressionnaires (vent fort, très faible pression atmosphérique), vent du large
générant une forte houle. Le niveau de la mer peut alors atteindre un niveau exceptionnellement haut et ses effets être accentués par la houle. Lors de ces tempêtes, la mer peut déplacer de grandes quantités de sédiment, entraînant un recul
brutal du trait de côte.

Le saviez-vous ?

L’hiver 2013-2014 a été marqué par une succession exceptionnelle de tempêtes
qui ont entraîné un recul de la côte Aquitaine de 20 mètres en moyenne, atteignant même par endroits 30 à 40 mètres.

© François DOLAMBI